Des suspects, au nombre de 6, dans le filet, des motos volées récupérées. Tel a été le résultat de l'investigation récente de la brigade de Gendarmerie
d'Ambohimangakely pour faire un coup de frein aux agissements d'un mini- réseau de voleurs de motos sévissant dans la Capitale et ses environs.
Tout a démarré par la plainte émanant d'un propriétaire qui s'était fait voler de sa moto, le 4 mars dernier. Plusieurs jours plus tard, précisément le 24 mars dernier, la victime a retrouvé sa moto qui était aux mains d'un inconnu. Le propriétaire a informé la Gendarmerie à Ambohimangakely. Or, lorsque l'inconnu fut interrogé, il a affirmé que la moto n'est pas la sienne et appartiendrait plutôt à un ami à lui.
Pourtant lorsque cet autre suspect fut soumis à son tour au feu roulant des questions, il déclare avoir acheté le deux-roues auprès d'une tierce personne à Imerinafovoany.
Et dans cette situation où les concernés se renvoyaient sans fin la balle, ce suspect d'Imerinafovoany s'était contenté de fournir un renseignement à propos de la personne auprès de laquelle il a acquis la moto, et ce, avec facture comme pièce à conviction. Arrêté à son tour, le fournisseur de facture était conduit à dénoncer l'employé d'un concessionnaire de moto, lequel suspect vend des factures vierges avec la mention et le cachet comportant les termes "payé-livré". Le réseau fait usage de ces factures vierges.
Pour revenir dans les circonstances du vol, le motard victime a fait des mauvaises rencontres à Ambatomaro où les bandits, pour s'emparer de son véhicule, l'ont menacé avec un sabre, le 4 mars dernier.
Mais la Gendarmerie précise qu'avant de perpétrer un vol, les malfaiteurs ont pris soin d'acheter ces factures vierges. C'est pour cela que les gendarmes en ont trouvé 4 exemplaires sur les suspects. Chaque fois qu'ils venaient de voler, les bandits changent d'adresse pour préparer aussitôt un nouveau sale coup. La Gendarmerie a saisi 4 motos, toutes provenant du vol perpétré par ce mini-réseau.
Franck R.